Créé en 1997 à l’initiative des Papillons blancs, le restaurant inclusif La Ballanden, rue de Vieux-Berquin à Hazebrouck, ce restaurant donne le tablier à une douzaine de Personnes en situation de handicap qui assurent la cuisine et le service avec brio.

Ici, sachez-le, vous mangerez très bien pour une addition vraiment pas salée et en plus, vous soutiendrez une belle action de solidarité ! Récemment modernisé, le restaurant La Ballanden offre un terrain de socialisation aux Personnes accompagnées.

On voulait que ce restau soit une vitrine du savoir-faire des personnels de l’ESAT. Ils peuvent montrer leurs compétences au grand public et montrer que même avec une déficience, on peut avoir des compétences. 

Et ils n’en manquent pas ! Ils réceptionnent les marchandises, préparent les plats, assurent le service et la « plonge » à l’instar de véritables professionnels de la restauration. Ils sont fiers de servir les clients et petit à petit, ils prennent confiance en eux, raconte Patricia, monitrice Certains dressent les entrées pendant que d’autres préparent les desserts, chacun est sur son poste et autonome. En plus, ici, on ne travaille que des produits frais et la carte plaît ! Gaëlle, jeune maman, vient tous les mercredis avec ses enfants : « C’est une très bonne cuisine, familiale et bien servie, on se régale à chaque fois. » 

Les qualités de la Ballanden dépassent les murs du restaurant puisqu’un service traiteur a également été lancé pour des prestations d’entreprises.

Ce restaurant inclusif est d’autant plus vertueux qu’il se rattache à un projet beaucoup plus global de reconnaissance des compétences du personnel, en lien avec l’ESAT. « Nous nous sommes aperçus que nos salariés savaient faire un tas de choses mais sans avoir la reconnaissance des diplômes », raconte Patrick Dehongher, directeur adjoint de l’ESAT. « Alors, nous avons construit des parcours internes pour leur permettre de travailler sur diverses activités professionnelles, s’adapter à différents rythmes de travail et développer de multiples compétences. »

Plusieurs salariés ont ainsi passé leur Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) en restauration, en maintenance des locaux, en conditionnement… Grâce à ces qualifications, certains partiront peut-être en milieu ordinaire par la suite. « Nous sommes très fiers de ce projet », confie Patrick Dehongher. « D’autres associations, d’autres territoires viennent nous voir pour s’inspirer du concept. »